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La gestion des congés payés représente une part essentielle de l’administration du personnel, mais sa complexité peut s’avérer un véritable défi pour l’employeur. Entre les règles d’acquisition, les modalités de prise et les récentes évolutions législatives, notamment concernant l’acquisition de congés durant un arrêt de travail pour maladie, une erreur est vite arrivée et peut avoir des conséquences importantes. Cet article a pour vocation de vous offrir une vision d’ensemble claire et synthétique du droit aux congés payés en France, en survolant les principes fondamentaux qui seront approfondis dans nos articles dédiés. Pour sécuriser vos pratiques et anticiper les litiges, l’assistance d’un avocat en droit du travail est un atout stratégique.

Introduction aux congés payés : historique et droit fondamental

Loin d’être une simple pause dans l’exécution du contrat de travail, le congé payé est un droit fondamental pour tout salarié, fruit d’une longue évolution historique et consacré par les normes les plus élevées, tant au niveau national qu’européen.

L’origine des congés payés en France et leur évolution

Instaurés en France en 1936 à la suite des accords de Matignon, dans le contexte du Front populaire, les congés payés accordaient initialement deux semaines de repos aux salariés. Cette durée n’a cessé de s’allonger au fil des décennies, passant à trois semaines en 1956, quatre en 1969, pour finalement atteindre les cinq semaines actuelles grâce à l’ordonnance du 16 janvier 1982. Cette progression témoigne de l’importance croissante accordée au droit au repos pour la santé et le bien-être des travailleurs.

Les congés payés comme droit fondamental : cadre légal et européen

Le droit à un congé annuel payé est aujourd’hui reconnu comme un principe essentiel du droit social. Il est inscrit dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, qui garantit à tout travailleur une période annuelle de repos rémunérée. La directive européenne 2003/88/CE fixe un socle minimal de quatre semaines, interdisant son remplacement par une simple compensation financière. Cette vision a profondément influencé le droit français, notamment en matière de report des congés en cas de maladie, alignant progressivement notre législation sur les exigences européennes, sous l’impulsion de la Cour de justice de l’Union européenne.

Champ d’application et bénéficiaires des congés payés

Le droit aux congés payés est un principe large qui s’applique à la quasi-totalité des relations de travail, bien que certaines conditions et exceptions méritent d’être précisées pour une gestion rigoureuse.

Qui sont les salariés concernés ? principe et exceptions

En vertu de l’article L. 3141-1 du Code du travail, tout salarié a droit chaque année à un congé payé à la charge de l’employeur. Ce principe s’applique quels que soient la nature du contrat (CDI, CDD, apprentissage), le temps de travail (temps plein ou temps partiel) ou le secteur d’activité. Bien que le droit aux congés payés soit un principe général, il est essentiel de noter que certaines professions bénéficient de régimes particuliers de congés payés, notamment en raison de la nature discontinue de leur activité (BTP, spectacle, transport, etc.).

L’exigence d’un contrat de travail pour les congés payés

La condition sine qua non pour le bénéfice des congés payés est l’existence d’un contrat de travail, caractérisé par le lien de subordination juridique. Les mandataires sociaux, tels que le président du conseil d’administration ou le directeur général, qui n’ont pas la qualité de salarié, ne peuvent donc y prétendre au titre de leur mandat. En revanche, un fonctionnaire mis à disposition d’une entreprise privée et titulaire d’un contrat de travail y aura droit.

Champ d’application territorial de la législation

La législation française sur les congés payés s’applique sur l’ensemble du territoire national, y compris dans les départements et régions d’outre-mer. Pour les employeurs qui détachent temporairement des salariés en France, ils sont soumis aux mêmes règles que les entreprises françaises de la même branche en matière de congés annuels.

Conditions d’ouverture et durée légale des congés payés

L’ouverture des droits à congés a été grandement simplifiée au fil des ans, mais la durée légale reste encadrée par des règles précises qu’il est indispensable de maîtriser.

Suppression de la durée minimale de travail pour l’ouverture des droits

Suite à une mise en conformité avec le droit européen, la condition d’avoir travaillé une durée minimale (un mois ou dix jours) pour ouvrir des droits à congés a été supprimée par la loi du 22 mars 2012. Désormais, le droit à congés est ouvert dès le premier jour de travail, garantissant une acquisition proportionnelle au temps de présence.

Durée légale d’acquisition des congés payés

Le salarié acquiert 2,5 jours ouvrables de congé par mois de travail effectif chez le même employeur, soit un total de 30 jours ouvrables (ou cinq semaines) pour une année complète de travail. Ce calcul constitue la base légale, qui peut être aménagée par des dispositions conventionnelles plus favorables.

Droits spécifiques des jeunes travailleurs de moins de 21 ans

Les salariés de moins de 21 ans au 30 avril de l’année précédente peuvent demander à bénéficier d’un congé de 30 jours ouvrables, quelle que soit leur ancienneté. Cependant, les jours de vacance pris au-delà de ceux acquis par leur travail ne donnent pas lieu à une indemnité.

Calcul des congés payés : période de référence, travail effectif et arrondi

Le calcul précis des droits à congés repose sur la définition d’une période de référence et l’identification des périodes de présence ou d’absence assimilées à du temps de travail effectif. La loi a récemment évolué sur ce point.

Détermination de la période de référence légale et conventionnelle

Par défaut, l’année de référence pour l’acquisition des congés s’étend du 1er juin de l’année N au 31 mai de l’année N+1. Toutefois, un accord d’entreprise ou de branche peut fixer une période différente, comme l’année civile, pour s’adapter aux cycles d’activité de l’entreprise.

Assimilation à du temps de travail effectif : évolution législative et jurisprudence

Certaines périodes d’absence sont légalement assimilées à du temps de travail effectif pour le calcul des congés. Il s’agit notamment des congés payés de l’année précédente, du congé maternité, des contreparties obligatoires en repos ou encore des périodes d’arrêt pour accident du travail ou maladie professionnelle.

Impact des maladies et accidents sur l’acquisition des congés

La loi du 22 avril 2024 a mis le droit français en conformité avec le droit européen. Désormais, les périodes d’absence pour maladie ou accident d’origine non professionnelle ouvrent droit à l’acquisition de congés, à hauteur de 2 jours ouvrables par mois, dans la limite de 24 jours par an. Si la loi de 2024 assure désormais l’acquisition de congés pendant un arrêt maladie, il est important de distinguer cette règle du le calcul de la retenue pour absence sur le salaire durant cette même période. Pour les arrêts d’origine professionnelle, l’acquisition est maintenue à 2,5 jours par mois. L’employeur a désormais une obligation d’information sur les droits acquis et reportés à l’issue de l’arrêt.

Cas spécifiques du salarié à temps partiel et autres congés assimilés

Un salarié à temps partiel acquiert le même nombre de jours de congés qu’un salarié à temps plein ; la valeur en heure d’une journée de congé sera simplement proportionnelle à sa durée de travail, et l’indemnisation sera calculée au prorata de son salaire. De nombreuses autres absences sont également assimilées à du temps de travail effectif, comme les congés pour événements familiaux ou le temps passé par les conseillers prud’hommes dans l’exercice de leurs fonctions.

Décompte du travail effectif : année complète, règle d’équivalence et arrondi

Pour un salarié présent toute l’année, le droit est de 30 jours ouvrables. En cas d’année incomplète, une règle d’équivalence assimile 4 semaines ou 24 jours de travail effectué à un mois de travail effectif. Enfin, si le calcul du nombre total de jours de congé n’aboutit pas à un nombre entier, la durée est arrondie au nombre entier immédiatement supérieur.

Les congés supplémentaires : légaux et conventionnels

Au-delà des cinq semaines légales, des jours de congé additionnels peuvent être accordés par la loi ou, plus fréquemment, par les conventions collectives, souvent pour récompenser la fidélité ou tenir compte de situations familiales.

Congé légal pour enfant à charge

Les salariés de moins de 21 ans au 30 avril de l’année précédente bénéficient de 2 jours de congé supplémentaires par enfant à charge. Pour les salariés de 21 ans et plus, ce droit existe également, mais le cumul des jours de congé annuels et supplémentaires ne peut excéder 30 jours ouvrables. Est considéré comme enfant à charge, celui qui vit au foyer et est âgé de moins de 15 ans au 30 avril de l’année en cours.

Congés conventionnels : âge, ancienneté, handicap et cumul

De nombreuses conventions collectives prévoient des jours de congé supplémentaires liés à l’ancienneté du salarié dans l’entreprise, à son âge ou à une situation de handicap. Ces congés, récompensant la fidélité, se cumulent en principe avec les congés légaux car cette disposition n’a ni la même cause ni le même objet.

Exemples de dispositions conventionnelles

Certains accords sectoriels instaurent des droits spécifiques. Par exemple, la convention collective des établissements pour personnes handicapées accorde des congés supplémentaires au personnel éducatif en raison de la surcharge de travail durant la période estivale. Un des exemples les plus notables de régime dérogatoire est le régime spécifique des congés payés dans le BTP, qui impose une affiliation à des caisses spécialisées pour la gestion et l’indemnisation.

Modalités de prise des congés payés

L’organisation de la prise des congés est une prérogative de l’employeur, mais elle est encadrée par des règles strictes concernant la période, l’ordre des départs et les délais d’information.

Définition de la période de prise des congés (légale et conventionnelle)

La période de prise des congés doit obligatoirement inclure la période légale du 1er mai au 31 octobre. Un accord collectif peut fixer une période différente, mais l’employeur doit dans tous les cas informer les salariés au moins deux mois avant son ouverture.

Ordre des départs en congé : règles et critères

À défaut d’accord collectif, c’est l’employeur qui fixe l’ordre des départs après avis du comité social et économique (CSE). Il doit tenir compte de plusieurs critères, notamment la situation de famille des salariés (présence d’enfants scolarisés, congés du conjoint), leur ancienneté et leur éventuelle activité chez d’autres employeurs. Les conjoints travaillant dans la même entreprise ont droit à un congé simultané.

La prise de congés dès l’embauche

Depuis la loi du 8 août 2016, un salarié peut prendre les congés qu’il a acquis dès son embauche, sans avoir à attendre la fin de la période de référence. Cette prise anticipée reste soumise à l’accord de l’employeur sur les dates et au respect de l’ordre des départs.

Report des congés : cadre conventionnel et accord employeur

En principe, les congés doivent être pris chaque année. Le report sur l’année suivante n’est possible que s’il est prévu par un accord collectif (notamment en cas d’aménagement du temps de travail à l’année) ou avec l’accord exprès de l’employeur. La mention du solde des congés sur le bulletin de paie peut valoir accord de report.

Modification des dates et fractionnement des congés payés

Une fois les dates de congés fixées, leur modification est strictement encadrée. De même, la possibilité de scinder le congé principal en plusieurs périodes répond à des règles d’ordre public.

Conditions de modification des dates de congés payés par l’employeur

L’employeur ne peut modifier les dates de départ d’un salarié moins d’un mois avant l’échéance, sauf en cas de circonstances exceptionnelles (nécessités impérieuses de production, par exemple) ou si un accord collectif prévoit un autre délai. Une modification abusive est susceptible d’engager la responsabilité de l’employeur.

Conséquences du non-respect des dates de congés par le salarié

Le salarié qui part en congé sans autorisation ou qui ne respecte pas les dates fixées commet une faute pouvant justifier une sanction disciplinaire, allant jusqu’au licenciement pour faute grave, comme le confirme une jurisprudence constante de la Cour de cassation. De même, un retour tardif non justifié constitue une cause réelle et sérieuse de licenciement et ne peut être interprété comme une démission. Le salarié qui quitte son poste pour partir en congé sans autorisation ne peut être considéré comme ayant posé sa démission ; l’employeur doit engager une procédure de licenciement.

Les règles d’ordre public du fractionnement du congé principal

Le congé principal de 24 jours ouvrables peut être fractionné avec l’accord du salarié. Une fraction doit être d’au moins 12 jours ouvrables continus, prise durant la période légale (1er mai – 31 octobre). La 5ème semaine de congés n’est pas concernée par ces règles et peut être prise séparément.

Jours supplémentaires de fractionnement et renonciation du salarié

Lorsque le salarié prend une partie de son congé principal en dehors de la période du 1er mai au 31 octobre, il a droit à des jours de congé supplémentaires : 2 jours s’il prend au moins 6 jours hors période, et 1 jour s’il prend entre 3 et 5 jours. Le salarié peut renoncer individuellement à ces jours de fractionnement, mais cette renonciation doit être expresse.

Maladie et report des congés : jurisprudence européenne et loi 2024

Conformément à la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne et à la loi d’avril 2024, un salarié tombé malade avant ou au cours de ses congés a le droit de reporter les jours de congé non pris. Suivant un arrêt de la Cour de cassation qui s’aligne sur cette nouvelle position, la loi instaure une période de report de 15 mois qui débute après la reprise du travail, une fois que l’employeur a informé le salarié de ses droits.

Marge de manœuvre conventionnelle en matière de fractionnement

Une convention ou accord d’entreprise ou, à défaut, un accord de branche peut déroger aux règles de fractionnement, notamment en supprimant le droit aux jours supplémentaires. Cette flexibilité permet d’adapter la gestion des congés aux réalités de l’entreprise.

Fermeture de l’entreprise et incidence sur les congés payés

La décision de fermer l’entreprise pour les congés annuels est une prérogative de l’employeur, mais elle impose le respect d’une procédure et soulève la question de l’indemnisation des salariés n’ayant pas acquis assez de droits.

Procédure et consultation des représentants du personnel

La décision de fermeture de l’entreprise pour la durée du congé annuel doit être prise après consultation du comité social et économique (CSE). Cette décision s’impose alors à l’ensemble des salariés, une position validée par la Cour de cassation.

Indemnisation en cas de fermeture excédant la durée légale des congés

Si la durée de la fermeture excède la durée des congés légaux, l’employeur doit verser aux salariés une indemnité pour chaque jour ouvrable de fermeture excédentaire. Pour les salariés n’ayant pas acquis suffisamment de jours de congé pour couvrir toute la période de fermeture, une aide de Pôle emploi peut être sollicitée sous conditions.

Respect des congés payés : obligations de l’employeur et du salarié

Le droit au repos implique des obligations réciproques. L’employeur doit s’assurer que les congés sont effectivement pris, tandis que le salarié doit respecter une obligation de loyauté pendant cette période.

Obligations de l’employeur : preuve et refus

C’est à l’employeur qu’il incombe de prouver qu’il a pris toutes les mesures nécessaires pour garantir au salarié la possibilité d’exercer son droit à congé. Le simple versement d’une indemnité ne peut remplacer la prise effective du repos. Refuser un congé sans motif légitime constitue une faute.

Obligations du salarié : interdiction d’activité rémunérée

Pendant ses congés payés, le salarié ne peut pas travailler pour un autre employeur ni exercer une activité rémunérée concurrente. Un tel comportement constitue un manquement à son obligation de loyauté et peut justifier un licenciement.

Sanctions en cas de non-respect des règles des congés payés

Le non-respect des règles sur les congés payés, constitutif d’une atteinte au droit au repos, expose l’employeur à des sanctions pénales (amende de 5ème classe) et à des dommages et intérêts. En cas de manquement de l’employeur, le salarié doit être vigilant car l’action en paiement de l’indemnité de congés payés que l’employeur refuserait de payer est soumise à des délais de prescription spécifiques.

Incidence d’événements particuliers sur la prise des congés

La survenance de certains événements comme la maladie ou un congé maternité vient interférer avec la prise des congés, nécessitant l’application de règles de report ou de suspension spécifiques.

Maladie du salarié avant ou pendant le congé

Si un salarié est absent pour cause de maladie avant son départ en congé, il conserve l’intégralité de son droit à congé, qui est reporté après son arrêt de travail. S’il tombe malade au cours de ses congés, la jurisprudence et la loi récente confirment que le congé est suspendu, et les jours non pris du fait de la maladie sont reportés.

Congé maternité et congé parental

Les congés payés et le congé maternité ne peuvent se confondre. Une salariée dont le congé maternité coïncide avec la période des congés de l’entreprise a le droit de prendre ses congés payés à l’issue de son congé maternité. Pendant la suspension du contrat, le congé maternité est assimilé à une période de travail effectif pour l’acquisition des droits à congés payés, et la salariée bénéficie de protections spécifiques avant, pendant et après son retour. De même, les congés acquis avant un congé parental sont reportés à l’issue de celui-ci.

Mise à pied et préavis

Une mise à pied conservatoire suspend le contrat et empêche la prise de congés payés. Concernant le préavis, si les dates de congés ont été fixées avant la notification de la rupture, le préavis est suspendu pendant les congés. La question de savoir si les congés payés suspendent le préavis dépend des dates fixées, illustrant l’impact général de la suspension du contrat de travail sur les différentes phases de la relation contractuelle.

Décompte des jours de congé : jours ouvrables, ouvrés et spécificités

La méthode de décompte des jours de congé est un point technique mais essentiel, qui peut varier entre jours ouvrables (par défaut) et jours ouvrés, à condition de ne pas léser le salarié.

Jours non imputables sur le congé annuel

Certains jours d’absence ne peuvent être déduits des congés payés. Il s’agit notamment de tout jour férié habituellement chômé dans l’entreprise, des absences pour événements familiaux, ou des jours d’absence pour maladie.

Le décompte en jours ouvrables : principes et exceptions

Le décompte légal se fait en jours ouvrables, c’est-à-dire tous les jours de la semaine sauf le jour de repos hebdomadaire (généralement le dimanche) et les jours fériés chômés. Ainsi, une semaine compte 6 jours ouvrables. Le premier jour de congé décompté est le premier jour ouvrable au cours duquel le salarié aurait dû travailler, selon son horaire habituel.

Le décompte en jours ouvrés : conditions et validité

Un accord collectif ou une pratique de l’employeur peut opter pour un décompte en jours ouvrés (jours effectivement travaillés dans l’entreprise, généralement 5 par semaine). Dans ce cas, le salarié a droit à 25 jours ouvrés par an. Cette méthode n’est valable que si elle n’est pas moins favorable que le décompte légal en jours ouvrables et garantit une rémunération dont le montant est au moins égal à celui calculé selon la méthode légale prévue par le Code du travail.

La législation sur les congés payés, avec ses nombreuses exceptions et ses récentes évolutions, peut s’avérer complexe. En cas de litige ou de doute sur le calcul de vos droits, l’assistance d’un avocat en droit du travail est essentielle pour sécuriser votre situation.

Foire aux questions

Un salarié acquiert-il des congés payés pendant un arrêt maladie ?

Oui, depuis la loi du 22 avril 2024, les arrêts maladie d’origine non professionnelle permettent d’acquérir 2 jours ouvrables de congés par mois (limite de 24 jours par an). Ces congés payés acquis s’ajoutent à ceux obtenus pendant les périodes de travail effectif. Pour un accident du travail ou une maladie d’origine professionnelle, l’acquisition reste de 2,5 jours par mois.

Comment décompte-t-on les jours de congés : en jours ouvrables ou ouvrés ?

Le mode de décompte légal est le jour ouvrable (tous les jours sauf repos hebdomadaire et jours fériés chômés), soit 30 jours par an. Un décompte en jours ouvrés (jours réellement travaillés) est possible s’il n’est pas moins favorable, ce qui correspond généralement à 25 jours par an.

L’employeur peut-il imposer les dates de congés payés ?

Oui, en l’absence d’accord collectif, l’employeur fixe l’ordre et les dates de départ en congé après avis du CSE. Il doit toutefois respecter un délai de prévenance d’un mois pour les communiquer au salarié et ne peut les modifier dans ce délai, sauf circonstances exceptionnelles.

Qu’est-ce que le fractionnement des congés et donne-t-il droit à des jours supplémentaires ?

Le fractionnement est le fait de prendre le congé principal (4 semaines) en plusieurs fois. Si une partie de ce congé est prise en dehors du cours de la période du 1er mai au 31 octobre, le salarié a droit à des jours de congé supplémentaires, sauf s’il y renonce expressément.

Un salarié peut-il prendre ses congés dès son embauche ?

Oui, la loi permet à un salarié de prendre ses congés dès qu’ils sont acquis, sans attendre la fin de la période de référence. La prise effective de ces congés reste néanmoins soumise à l’accord de l’employeur sur les dates choisies.

Que se passe-t-il en cas de fermeture de l’entreprise pour les congés annuels ?

Si l’employeur décide de fermer l’entreprise, cette décision s’impose à tous les salariés. Pour ceux n’ayant pas acquis assez de jours pour couvrir la fermeture, une indemnisation par l’employeur ou une aide de Pôle emploi peuvent être possibles sous conditions.